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Tout cavalier connaît bien le dicton « pas de pieds, pas de cheval ».
C’est pourquoi, les propriétaires font appel au maréchal-ferrant pour les pieds de leurs chevaux. Ce métier, vieux de plus de 2000 ans, ne cesse d’évoluer et de s’adapter.


Ce sont les Romains qui développèrent la première protection pour le pied du cheval en métal. En revanche, elle ressemblait plus à une hipposandale, car elle recouvrait la corne sur tout le sabot. Le cheval a été utilisé pour la guerre durant plusieurs siècle, il devint essentiel pour garantir que chaque monture puisse aller au combat de protéger leurs sabots.

C’est au moyen-âge, entre les 9 e et 10 e siècles que le fer-a-cheval comme nous le connaissons fait son apparition en Europe. À cette époque, c’est le forgeron, travailleur du fer qui s’occupe de ferrer les chevaux et ceci jusqu’au XVe siècle. C’est ainsi que les propriétaires de chevaux les emmenaient dans leurs ateliers pour la ferrure. Après cette date, les spécialistes du ferrage des chevaux sont une entité à part entière et nommé sous le nom de maréchal-ferrant. En 1556, Cesare Fiaschi écrit le premier traité sur les fers. De plus, les progrès vétérinaires permettent aux maréchaux de faire des ferrures plus spécifiques et orthopédiques dès le 19e siècle.

Il existe différents concours de maréchalerie regroupant les meilleurs maréchaux-ferrants. Les différentes épreuves mettent en lumière le travail d’artisanat et la beauté du métier. Les concurrents partent de la matière brute et forge de magnifiques fers.

maréchal-ferrant
maréchal-ferrant

Le maréchal-ferrant est un professionnel spécialiste du pied du cheval. Il doit à la fois avoir une bonne habileté, un sens de l’observation affûté et de solides connaissances anatomique du cheval.

La corne du pied du cheval pousse en moyenne d’un centimètre par mois, avec des variations au fil des saisons. Il faut donc appeler le maréchal tous les 5 à 7 semaines.

Lors de ses visites, la première étape d’observation du cheval est essentielle. Tout D’abord, il regarde le cheval à l’arrêt puis en mouvement. Ensuite, il fait un parage et les soins éventuels sur le pied. À chaque fois, il modèle le pied du cheval. Le maréchal-ferrant va donner la forme au sabot, ni trop court, ni trop long, il doit rééquilibrer et corriger les défauts d’aplomb. Puis il regarde à nouveau le cheval pour voir si tout est ok. Pour certains chevaux, le travail du maréchal-ferrant s’arrête là, la ferrure n’est pas une étape obligatoire.

Pour les autres, après discussion avec le propriétaire, le maréchal choisit le type de fer et la matière. De nos jours, de nombreux choix de matières sont possibles, l’acier, l’aluminium, les matières synthétiques. En fonction des besoins du cheval, il peut ajouter des compléments de ferrure comme des plaques et du silicone.

Ensuite, son travail consiste à ajuster le fer au pied du cheval et en aucun cas d’adapter le pied du cheval au fer ! Ainsi, il conserve ou améliore sa locomotion, c’est la fonction orthopédique du ferrage. Certains fers seront posés à froid et d’autres à chaud. En effet, les matières synthétiques ou l’aluminium ne supporteraient pas la chaleur. Dans le ferrage à chaud, le fer est chauffé à une température entre 800 et 1000 °C, ce qui permet au maréchal de modeler sa forme afin qu’elle corresponde au pied. Le fer est ensuite appliqué sous le sabot par cautérisation de la corne. C’est une technique parfaitement adaptée pour les chevaux ayant les pieds fragiles.

Une fois le travail terminé, le maréchal regarde à nouveau le cheval pour s’assurer de la ferrure.

maréchal-ferrant
maréchal-ferrant
maréchal-ferrant

Constamment en déplacement à la rencontre de ses clients, son matériel le suit sur les routes.

Pour le parage, le maréchal utilise un rogne pied et une mailloche pour enlever l’avalure, c’est-à-dire l’accroissement naturel de la corne du sabot. Ensuite, Une reinette pour nettoyer les parties souples sous le pied. Puis une râpe pour aplanir la surface du sabot.

Pour la ferrure :
– Un dégorgeoir, pour creuser la gorge dans laquelle vient se loger le rivet,
– Une tricoise, tenaille recourbée et tranchante utilisée lors du ferrage et du déferrage.
– Un four, pouvant monter jusqu’à 1000 °C pour chauffer et modeler le fer,
– Une enclume pour travailler le fer,
– Une tenaille de forge, qui permet de mettre dans la forge le fer et d’avoir une bonne prise lors du modelage du fer,
– Des fers manufacturés et/ou forgés dans différentes matières,
– Des clous, pour fixer les fers au pied du cheval, ils peuvent être en fer, mais aussi en cuivres et en tungstène.
– Un brochoir, marteau de maréchalerie pour enfoncer les clous,
– Une pince à river, dont la partie crantée permet de recourber l’extrémité du clou et de serrer les rivets contre la paroi du sabot. Elle doit être utilisée avec précaution pour ne pas abîmer le sabot.


maréchal-ferrant

4 commentaires sur “LE METIER DE MARECHAL-FERRANT”

  1. Trop top cet article, super complet et intéressant !! Blog super sympa à suivre. Hâte de voir la suite.

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