ACHETER SON CHEVAL : QUEL PROPRIETAIRE ETES-VOUS ?
Ça y est, c’est décidé, vous allez acheter un cheval ou un poney. Vous allez enfin pouvoir partager des moments uniques avec un être qui vous le rendra. Pouvoir vous en occupez et le monter quand bon vous semblera, et ensemble, vous progresserez et évoluerez afin d’atteindre des objectifs que vous n’osiez même pas avouer …
« Vers l’infini et au-delà… »
Stop ! Aujourd’hui, vous n’êtes pas encore sur le paddock des Jeux Olympiques. Vous êtes devant le bon coin à faire défiler des pages de chevaux. Mais, quel cheval vous faut-il ?
En fait, la première question n’est pas là. Tout d’abord il faut vous demander quel propriétaire vous serez.
PROPRIÉTAIRES : DES CONCEPTIONS DIFFÉRENTES
Tout le monde n’a pas la même vision de l’équitation. Monter peut être un :
- sport : le but est le dépassement, progresser et évoluer. Sortir en concours le dimanche, réaliser des exercices de plus en plus difficiles avec son cheval : le plaisirs est lié à la performance.
- loisir : c’est LE moment de détente. Celui où l’on va s’abandonner complètement à son cheval et seulement à lui. Le but est de se faire plaisir et de passer un bon moment.
- mode de vie : le cheval est un compagnon de route. Il est associé au propriétaire qui partage un maximum d’évènements avec lui.
Bien sûr chaque vision n’est pas exclusive. Mais il y a toujours une dominante qui va influencer son achat.
DES CAVALIERS AUX OBJECTIFS VARIÉS.
Comme nous l’avons vu précédemment, les cavaliers ont une conception différente de la pratique de l’équitation. Mais cette vision peut évoluer, en fonction du but qu’ont les propriétaires. Aussi, voyons comment cela va influencer leur choix.
ACQUÉRIR DE L’EXPÉRIENCE
En effet, certains cavaliers vont acheter un cheval car il compte gagner plus rapidement de l’expérience. En général, ils vont régulièrement se tromper, ce qui est tout à fait normal. Dans ce cas-là les futurs propriétaires doivent se tourner vers des chevaux expérimentés qui auront la capacité de leur pardonner leurs erreurs.
METTRE EN PRATIQUE LEURS CONNAISSANCES
D’autres cavaliers vont acheter un cheval car ils ont envie de mettre à profit leur expérience de l’équitation, de mettre à l’épreuve leurs compétences. Ceux-là peuvent partir d’une « page blanche », c’est-à-dire un jeune cheval qui doit tout apprendre ou bien décider d’acheter un cheval aux capacités supérieures. Ils vont donc se retourner sur un poulain ou un cheval de 6-10 ans à plus fort potentiel que ceux qu’ils montent d’habitude.
VIVRE AVEC SON CHEVAL
Enfin, une dernière catégorie va vouloir vivre une aventure équestre. L’apprentissage est toujours un moteur de leur démarche, mais ils veulent pouvoir faire cela à leur façon. L’important pour eux est la proximité et le lien qui les unissent à leur cheval. Ces personnes vont plus se décider selon un coup de cœur davantage que la raison.
DÉFINITION DU JEUNE ET DU VIEUX DANS L’ÉQUITATION
A jeune cavalier vieux cheval, à vieux cheval jeune cavalier ! Voici la phrase que l’on entend dès qu’il s’agit de faire son choix. Cependant, cette phrase ne veut rien dire si l’on ne définit pas ce que sont un « jeune » et un « vieux ».
CHEZ LES CAVALIERS
L’équitation est un des sports les plus universalistes. Contrairement aux autres, nous ne faisons aucune différence entre premièrement les Femmes, les Hommes et deuxièmement les jeunes, les vieux. A l’exception de certains championnats, tout le monde monte ensemble. Néanmoins, il faut différencier l’expérience des cavaliers.
Notons que certains enfants de 12-13 ans ont déjà une centaine de concours à leurs actifs. Ils savent ce que c’est de tomber, se faire marcher sur le pied et ont pleinement conscience de l’investissement en temps que demande l’équitation… Cela fait des années qu’ils se lèvent tous les dimanches à 5 h, pour faire un parcours d’1 min 30, et qu’ils rentrent ensuite à 22 h chez eux.
A contrario, les cavaliers qui attrapent le virus de l’équitation sur le tard doivent se rendre compte que devenir propriétaire peut être très chronophage. De plus, il faut bien l’avouer, on met un peu plus de temps à se remettre d’une chute en vieillissant… Aussi il est très agréable d’avoir un cheval expérimenté et facile à soigner.
CHEZ LES CHEVAUX
Tout est une question d’éducation et d’habitude selon l’endroit d’où vient votre cheval.
- Pour le monde des courses un jeune a 18 mois et un vieux a 4 ans.
- Sur les concours d’élevage, les épreuves sont réservées aux jeunes chevaux de 4 à 7 ans.
- Dans les centres équestres, les poulains ont 3 ans, les 5 ans sont des ados, et à partir de 6 ans ils font un travail d’adulte.
Ces considérations auront des répercussions sur la façon dont le cheval peut être avec vous.
Si vous prenez un réformé des courses, sachez qu’il aura l’habitude d’être manipulé mais qu’il ne sera pas du tout dressé et musclé à l’équitation classique quand il arrivera chez vous. De plus, ces chevaux ont déjà effectué une carrière qui aura été très éprouvante physiquement et mentalement. Leur reconversion peut s’avérer être très délicate.
Les chevaux issus de l’élevage, ou d’écuries professionnelles sont dressés, éduqués, mais ils peuvent avoir le défaut de n’avoir été choyé que par des spécialistes. Cela peut les rendre moins tolérants aux erreurs car ils ne savent pas ce que c’est.
Dans les centres équestres, ce sont des chevaux d’école, fait pour apprendre. Par contre le travail de club peut avoir diminué leurs performances physiques… si vous voulez préparer les Jeux Olympiques.
Bien sûr, ce ne sont que des généralités. Chaque cheval a sa psychologie propre, ce qui fait qu’il réagira à sa façon. Mais, je reste persuadé qu’un poulain est un bloc de cire vierge, sur lequel s’inscrivent toutes ses expériences. Celles-ci auront forcément un impact sur son avenir avec vous.
Acheter un cheval est une aventure formidable. Elle commence par une prise de décision souvent difficile, qui va influer dès le début sur la suite de l’histoire, trouver le bon cheval. Par conséquent, chaque propriétaire doit, avant de sauter le pas, déterminer ses attentes. Il n’y a rien de plus dur qu’une jeune fille qui pleure car elle ne s’en sort pas. Pas parce qu’elle est mauvaise cavalière, mais car sa petite trotteuse ne peut pas physiquement faire ce qu’on lui demande.
Gardons à l’esprit que l’équitation est un sport à risques. Il ne sert à rien d’amener du danger au danger, en oubliant que même le plus petit des poneys reste plus fort que nous. Il n’y a rien de plus risqué qu’un cheval qui se rend compte qu’il est plus fort que l’Homme. C’est pour cette raison qu’il ne faut surtout pas hésiter à se faire accompagner par un professionnel. Il pourra vous éviter des erreurs qui pourraient remettre en cause le futur de votre relation, avec celui qui va partager une longue et belle part de votre vie.
Toute personne qui souhaite acquérir un cheval devrait lire cette article, il apporte beaucoup de conseils qui peuvent
diriger votre choix et surtout éviter certaines erreurs à ne pas commettre.
Super intéressant! Merci beaucoup pour cet article, un site web vraiment indispensable pour les cavaliers!
Article très instructif !