CHOISIR UNE SELLE POUR SON CHEVAL : UN ARÇON ADAPTÉ
Avoir sa propre selle est un évènement important pour tout cavalier.
Le pratiquant en Club va montrer par cet achat son attachement à la discipline. De même, le propriétaire souhaite acquérir un outil qui assurera son confort, sa progression et surtout le bien-être de son cheval. Nul doute que la pratique de l’équitation est très diverse. Il faut souligner que chaque activité n’impose pas les mêmes contraintes au physique du cheval et demande des selles adaptées. La partie qui influe le plus est l’arçon.
L’ARÇON EST LE SQUELETTE DE LA SELLE
Notons que les premières prémices apparaissent en orient 2 siècles avant JC. Tout d’abord développée à des fins de guerre, de chasse ou de travail, il faut avouer que les concepteurs de l’époque n’ont pas beaucoup réfléchi au confort du cavalier ! Cependant ils avaient un réel intérêt pour le confort du cheval, dans la mesure où l’arçon lui permettait d’aller plus vite, plus loin et plus longtemps. De surcroît il rendait plus efficace les gestes et manœuvres du cavalier.
Il est indéniable que l’essor de l’équitation de loisirs et de compétition à très largement amplifier cette tendance. L’exemple le plus significatif est l’arrivée de nouveaux matériaux qui ont amélioré la flexibilité et le poids des selles. Désormais, les arçons respectent davantage la biomécanique inerrante à chaque activité. A l’aide de ces innovations le confort du cheval et du cavalier ont été augmenté.
Ainsi on distingue en majorité deux grandes sortes d’arçons, les arçons rigides et les arçons souples.
Selon l’Arçonnerie Française, l’arçon « caractérise la forme, le comportement dynamique et la résistance mécanique de la selle. Il définit l’interface entre l’espace réservé au cheval et le volume adapté au cavalier. Sa forme est définie et adaptée en fonction de chaque discipline équestre. »
LES ARÇON RIGIDES
L’arçon rigide est le tout premier arçon créé. Initialement taillée dans le chêne, c’est celui des militaires et des selles western. Il est aujourd’hui encore très plébiscité pour la randonnée. Etudié pour la monte assise, il offre en effet du confort et surtout limite les efforts des cavaliers au long court. Il a également l’avantage pour le cheval d’avoir une meilleure répartition des masses, de sorte qu’il supporte mieux les efforts longs.
Aujourd’hui, afin de gagner en poids, les arçons intègrent de nouvelles matières. Ainsi les arçons peuvent par exemple être fabriqués en fibre de verre, plus solide, plus souples mais plus cher. On utilise aussi le polyuréthane, plus abordable mais plus fragile ou le polyéthylène, très solide mais plus difficile à modeler.
L’ARÇON SOUPLE : L’ARÇON DE LA SELLE ANGLAISE
Tout d’abord, cette notion de souplesse est toute relative. Si vous arrivez à mettre le troussequin contre le pommeau, vous pouvez jeter la selle. L’arçon descend plus sur les épaules du cheval. Plus proche de son dos, il est important qu’il ait une certaine flexibilité pour accompagner ses mouvements. A la base créé à partir de bois de hêtre en lamellé-collé, du métal renforce le pommeau. Lorsque le cavalier va s’assoir, l’arçon va s’écraser légèrement. Cette souplesse permettra d’atténuer le choc pour les dos du couple et de ce fait, faciliter la mise en équilibre du cavalier.
De nos jours, les selliers, tout en continuant à utiliser le bois pour fabriquer leurs arçons, se tournent vers des matériaux tels que le kevlar, la fibre composite, la fibre carbone ou synthétique. Ces innovations permettent de gagner en légèreté et en flexibilité. De façon à ce que les selles soient plus facilement modifiables pour qu’elles s’adaptent au mieux à toutes les morphologies de dos et de garrots.
ET LE CAVALIER ?
Jusque dans les années 80, l’équitation française était majoritairement enseignée par et pour les militaires. Le matériel a donc été pensé majoritairement pour des hommes entre 18 et 25 ans faisant entre 1m54 et 1m85… On est bien loin de cela aujourd’hui …
Tout d’abord en termes de confort, les arçons ont subi de telles évolutions qu’aujourd’hui des selliers comme Prestige font un arçon avec un « système de protection du coccyx ». Au niveau de la prise en compte des différentes anatomies, des selles comme la 2Gs Mademoiselle de CWD ont un arçon pensé en tenant compte de l’inclinaison du bassin des femmes. Gaston Mercier fait une selle de 2 Kg qui permet de limiter la fatigue sur des épreuves d’endurance de 160 km.
LE PRIX DE LA TECHNOLOGIE
Les technologies et les innovations ont fait énormément évoluer le confort du cavalier et du cheval, surtout pour la pratique intense de l’équitation. Par conséquent, toutes ces évolutions ont un coût et une selle au top de la performance peut dépasser les 5 000 €.
Toutefois vous pourrez trouver des selles neuves à 200 €. Mais ne vous faites pas d’illusions. Outre l’utilisation de matériau tel que du contre-plaqué pour faire l’arçon, la recherche et le développement quasi inexistant ne respectent ni la morphologie du cheval, ni le positionnement du cavalier.
TOUT CAVALIER DOIT AVANT TOUT SE POSER 3 QUESTIONS AVANT DE S’ACHETER UNE SELLE
- Correspond-elle aux activités que je vais faire avec mon cheval ?
- Est-elle adaptée à mon cheval ?
- M’est-elle adaptée ?
VOTRE CONFORT ASSURERA LE CONFORT DE VOTRE CHEVAL
En définitive, un cavalier de 30 kg assis sur les reins de son cheval, à cause de sa selle, fera toujours plus de mal qu’un cavalier de 90 kg qui aura une selle lui permettant de respecter le centre de gravité du cheval. En bref, mieux vaut une bonne selle d’occasion bien pensée même si elle est âgée qu’une mauvaise selle neuve.
Des infos vraiment utiles, un site web à mettre dans ses favoris !
Article très instructif 🙂