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COMBIEN COÛTE UN POULAIN DE 0 À 3 ANS ?

Le prix d’un poulain est déterminé par plusieurs facteurs. Ainsi, c’est souvent un sujet brûlant entre éleveurs et acheteurs. Comment peut-on déterminer le coût d’un jeune cheval ? Le plus important étant, combien le futur acquéreur est prêt à dépenser. Mais, que ce soit une réforme de course, un poney des familles ou bien un crack de concours, il y a derrière chaque cheval un projet, une histoire et un investissement pour le faire naître.

La nature a des règles que, heureusement, nous ne pouvons pas contraindre ! Ainsi, pour faire naître un poulain, il faut d’abord avoir une mère et la semence d’un étalon. Il faut donc être patient et attendre la période des chaleurs des juments qui est naturellement d’avril à octobre. Aussi, même si on peut déclencher les premières chaleurs dès le mois de février, si en novembre votre jument n’est pas pleine, il faudra à nouveau attendre. De plus, faire naître un poulain en automne ou en février engendre des frais supplémentaires pour le nourrir.

L’autre acteur de cette histoire, est l’étalon choisi pour la reproduction. Il est très souvent sélectionné sur ses critères physiques et/ou comportementaux, car on ne lui demandera pas de tisser des liens avec la future mère ! Le coût de la saillie peut-être très variable et va dépendre de l’étalon choisi. Un étalon très fertile, très bien noté sur son physique et son mental compte un certain prix. Mais s’il a en plus une descendance classée en compétition de haut niveau, il sera parmi les plus chers. En revanche, vous pouvez aussi choisir un mâle dont la saillie ne vous coûtera rien.

L’étape suivante est de procéder à insémination. Il y en aura plusieurs types qui vous seront proposés ou imposés.

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L’INSÉMINATION NATURELLE

Ici, la future mère est présentée au mâle. Cette présentation peut-être :

– volontaire : quand la jument est en chaleur, elle est présentée au mâle pour le saut. La jument stationne sur le lieu où est l’étalon. Cela engendre des frais de pension en plus de la saillie, car pour multiplier les chances de réussite, on fait en général plusieurs tentatives. On compte un prix de saillie pouvant aller de 150 € à 3 000 € pour des chevaux et poneys de selles et un prix de pensions de 7 à 25 € par jour.
– involontaire : Parfois, la proximité de la jument avec un étalon peut engendrer des surprises… Dans onze mois, vous comprendrez pourquoi votre jument semblait plus fatiguée ces derniers temps !
– obligatoire : pour les courses de galop, la saillie est obligatoirement naturelle. Cela créant de la rareté, on peut monter jusqu’à 600 000 € la saillie.

L’INSÉMINATION ARTIFICIELLE

La semence est déposée directement dans l’utérus de la jument.
Cette méthode, faite en centre d’insémination, permet d’avoir accès à n’importe quel père à partir du moment où son sperme est prélevé. En plus de l’achat des paillettes, il faut compter entre 150 € et 200 € pour la mise en place dans l’utérus et le suivi échographique.
Vous pouvez aussi avoir recours au transfert d’embryon. Là, l’ovule fécondé est transféré dans une mère porteuse. Ce procédé permet de ne pas interrompre la carrière d’une jument et de produire plusieurs poulains de la même mère la même année. Cela engendre des frais supplémentaires pour le transfert de l’embryon et la location d’une jument qui peut s’élever à 1500 €, de la gestation jusqu’au sevrage.

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VOTRE JUMENT EST PLEINE !

Cette fois-ci, c’est bon ! Il ne vous reste plus qu’à attendre 11 mois, approximativement, durant lesquels vous devrez assumer les frais courants d’un cheval. C’est-à-dire, les soins de dentisterie, de maréchalerie (parage ou ferrure) et les obligations vétérinaires (vaccins et vermifuges). Sans oublier que pendant cette période, il faut nourrir et loger la jument.
Au niveau de la nourriture et de l’habitat, certaines régions ont des pâtures tellement riches que des compléments alimentaires pour éviter certaines carences sont amplement suffisants hors période hivernale. En revanche, on peut envisager de les rentrés l’hiver. D’autres ont un climat tellement doux qu’il est inutile d’envisager de les mettre en box. Cependant, la pauvreté des sols va obliger à les nourrir toute l’année. Toutes ces données vont être à prendre en compte en fonction de la rusticité de la mère et des conditions climatiques et géographique du lieu d’élevage, et des possibilités de logement.

La période avant la naissance est donc primordiale. Comme pour un édifice, elle sert de fondation. Durant cette période, il va incomber à l’éleveur un certain nombre de frais. Car même s’il est propriétaire du père et qu’il s’occupe lui-même de la saillie, ou alors que cette dernière soit involontaire, il y a de toute façon à prévoir les frais d’entretien de la mère pendant la gestation.

C’est le grand jour ! Votre poulain est né… Vous n’avez pas eu le temps de sortir votre téléphone que la maman s’est déjà relevé et mange son foin, mais vous avez eu la chance d’assister à la naissance. Vous savez enfin si c’est un mâle ou une jument et de quelle couleur est le poulain. Encore trois ans à attendre avant le débourrage, et quatre ans avant de le sortir en concours ou de faire des galops crinière au vent dans la nature.
Mais avant tout cela, vous allez devoir envisager quelques frais…

LES FRAIS ADMINISTRATIFS

En France, il y a des obligations légales liées à la naissance d’un cheval. Tout d’abord déclarer la naissance sous 15 jours au SIRE. Puis vous devez faire une visite vétérinaire pour l’élaboration du livret d’accompagnement. Lors de cette visite, il faudra lui poser un transpondeur et selon la méthode de saillie et la race, faire un contrôle de filiation. Toutes ces formalités doivent avoir lieu « sous la mère », c’est-à-dire avant le sevrage et dans les 8 mois suivant la naissance.
Si vous le souhaitez et le pouvez, il faut inscrire votre équidé à un stud-book.

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LES FRAIS VÉTÉRINAIRES

Pour que votre poulain soit en règle, il doit être vacciné. Attention, pour que sa vaccination soit validée, vous devez répondre à un calendrier précis.
– un vaccin contre la grippe à 6 mois.
– une seconde injection 1 mois plus tard.
– une troisième dose de rappel 6 mois plus tard
– ensuite 1 vaccination par an.
Même si cela est fortement conseillé, il n’y a aucune obligation à faire le vaccin contre la rhinopneumonie.

LES FRAIS D’ENTRETIEN

Même si pendant six mois minimum votre poulain va boire le lait de sa mère, le couple « Mère Foal » nécessite des soins réguliers. Il ne faut surtout pas sous-estimer cette phase de la vie du jeune. Cette période est très importante, car elle va conditionner le reste de la vie de votre cheval. Un excès ou une carence peuvent créer des problèmes physiques qui pourraient restreindre la future carrière de votre cheval.

La nourriture

La production laitière de la jument est, avant le potentiel de croissance du poulain, le premier facteur limitant du gain de poids vif du jeune au cours des premiers mois. Quand on sait que le poids du poulain double le premier mois, et qu’il atteint 45 % de son poids adulte à 3 mois, on comprend pourquoi beaucoup de juments maigrissent durant cette période. Aussi, si l’on ne veut pas hypothéquer le futur du foal et de la mère, il ne faut pas hésiter à les complémenter.

La vermifugation

La plupart du temps, le premier vermifuge est fait à 2 mois. Il est préconisé de réitérer l’opération tous les 2 mois jusqu’aux 6 mois du poulain puis tous les 3 mois. La mère du poulain suivra quant à elle le protocole classique de vermifugation d’un cheval.

Le parage

Le poulain tout comme sa mère, a besoin d’être paré tous les deux-trois mois afin de lui assurer des aplombs corrects lors de sa croissance. Le premier parage intervient généralement dans les 4 à 6 semaines après la naissance.

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LE SEVRAGE

Ça y est, vous pouvez sevrer votre poulain… Cela veut dire que vous, ou l’éleveur, avez la place nécessaire pour séparer le poulain de sa mère. De plus, les deux ne peuvent pas rester seuls… Il leur faut donc des compagnons… Même si pour la mère un vieux shetland peut être idéal, il est mieux pour les poulains d’avoir la possibilité de grandir avec des chevaux de leur âge.

APRÈS L’ÂGE D’UN AN

À partir d’un an, les poulains entrent dans le rythme régulier de tout cheval qui n’a pas de problème, bercés par les vaccins, la dentisterie annuels et les parages 4 à 6 fois par an… Et selon les régions et les saisons, le pré, le box, les repas et le foin… Jusqu’ à ce qu’arrive un autre événement qui changera votre vie et la sienne : le débourrage…

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