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mue cheval

la mue CHEZ LE cheval

La mue du cheval est un événement important qui arrive deux fois par an. En effet, le cheval possède dans sa garde-robe une tenue pour l’hiver et une autre pour l’été. Il passe en quelques semaines de la doudoune à une tenue estivale. Mais outre la quantité de poil, que nous retrouvons sur nos vêtements à chaque fois qu’on s’occupe d’eux, quel impact la mue a-t-elle sur les chevaux ? 

Lors de la mue, la robe du cheval est intégralement remplacée. Ce phénomène bien rodé est orchestré par Dame Nature. Ainsi, c’est lors des solstices d’hiver et d’été que le processus se déclenche. Ces deux dates (le 21 décembre et le 21 juin) signifient soit que les jours commencent à raccourcir, soit à s’allonger.

C’est le top départ pour le métabolisme du cheval pour enclencher la mue. En effet, le cerveau du cheval est doté d’un capteur pour détecter la durée de la lumière du jour. À ce moment-là, la glande pinéale du cheval produit une hormone qui stimule la production de nouveaux poils.

Bien qu’elle ne soit pas le déclencheur, la température de l’air a une grande importance. Un cheval vivant dans une région où les températures sont clémentes, ou vivant en écurie, fera un poil moins long et épais.

Ce n’est que deux à trois mois après le début de la mue du cheval que nous en voyons les effets. C’est généralement à partir du mois de février, que la perte de poil commence et se termine au mois de mai. 

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La mue permet aux chevaux comme aux autres mammifères de supporter les changements de saison et de températures. C’est-à-dire résister aux hivers les plus froids comme à la chaleur de l’été. Le poil contribue donc à préserver la température corporelle du cheval. Il a un rôle de thermorégulateur.

Au printemps, lors de la mue, la robe du cheval est complètement renouvelée. Ainsi, sans l’épaisse couche de poils hivernale, le cheval peut plus facilement réguler sa température corporelle durant les journées estivales. Les poils sont plus courts, plus lisses et l’air peut donc mieux circuler sur le corps du cheval.

En automne, le processus est inversé. La mue à ce moment-là, ne s’accompagne pas d’une perte de poil aussi importante qu’au printemps. Mais elle n’est pas sans effort pour l’organisme du cheval. Il développe un poil épais lui servant d’isolant thermique et un poil long servant de gouttière en cas de pluie.

Le poil épais, aussi appelé « bourre » est court et laineux, il forme la sous-couche isolante. Il enferme l’air qui se réchauffe au contact de la peau. Mais il n’est efficace pleinement que lorsqu’il est sec et gonflé par l’air emprisonné. Par conséquent, un cheval détrempé sera moins bien protégé du froid.

Les poils de « jarre » plus fins, longs et rectilignes sont la partie visible de la robe du cheval. Ils sont aussi appelés « poils de couverture », car il protège le cheval de la pluie, ils servent de rempart.

La mue ne sera pas la même d’un cheval à l’autre, car elle s’adapte à plusieurs facteurs. Elle est influencée par l’âge du cheval, sa race et son état physique, mais aussi par son lieu d’habitat et son mode de vie.

La mue est très éprouvante pour le corps et provoque un stress important sur l’organisme du cheval. Pour favoriser son bon déroulement, nous pouvons lui donner un petit coup de pouce. On met très souvent en relation la qualité du poil avec l’état de santé d’un cheval.

L’IMPORTANCE DE L’ALIMENTATION

Une alimentation adaptée contribue non seulement à la bonne marche de la mue, mais aussi à ne pas créer de carence durant cette période de transition.
Le cheval doit mobiliser une grande partie de son énergie lorsqu’il remplace la totalité de sa robe. En effet, les poils sont constitués 95 % de protéines. Il devra aussi utiliser d’autres ressources comme les minéraux, oligo-éléments et vitamines. Si ses besoins ne sont pas comblés lors de la mue, l’organisme ira puiser dans ses réserves créant des carences et cela peut avoir plusieurs conséquences.
– Poils ternes et cassants
– Peau desséchée et présence de pellicules
– Mauvaise pousse de la corne
– Baisse d’activité et de performance
La nourriture et les compléments alimentaires adaptés à ses besoins peuvent être un bon appui pour le cheval pendant la mue.

LA TONTE

Qu’en est-il de la mue des chevaux tondus ? Car même si pour des raisons de praticités et de confort certains chevaux ayant une activité physique sont tondus, la mue s’opère naturellement. Il faut donc réussir à déterminer le meilleur moment pour arrêter la tonte et diminuer graduellement l’épaisseur des couvertures avec l’augmentation des températures.

LES VERMIFUGES

Il est nécessaire de vermifuger chaque cheval pour éviter qu’il héberge trop de parasites. Le nombre de vermifuge annuel administré doit être en rapport avec son âge et ses conditions de vie. Mais il est certain que plus le nombre de vers est important moins le cheval aura la quantité de nutriment essentiel au bon déroulement de la mue.  

LE PANSAGE

Le pansage est véritablement bénéfique pour les chevaux en période de mue. C’est à cette période qu’il a le plus d’impact sur sa robe.
Il l’aide à se débarrasser plus vite des poils qui doivent tomber et stimule la circulation sanguins ce qui facilite la croissance des nouveaux poils. Le pansage est un massage qui active la sécrétion d’huile donnant un aspect luisant et soyeux à la robe du cheval.
La mue en puisant dans les nutriments du cheval peut provoquer un assèchement de la peau et l’apparition de pellicules. Les mouvements circulaires de la brosse éliminent ces dernières et le soulagent des démangeaisons que provoque la perte des poils.
Enfin, il sert d’examen pour vérifier l’état de la peau. Le cheval est très sensible aux infections parasitaires ou fongiques et de surcroît pendant la mue.

La période de mue est particulièrement éprouvante pour les chevaux âgés. Alors, elle pourra être plus chaotique, commencer plus tard et être plus longue. En dehors de toute pathologie existante, il faudra le soutenir davantage. Ainsi, le pansage stimulera la circulation sanguine et la mue ne s’étalera pas autant dans le temps. L’alimentation et/ou des compléments alimentaires lui éviteront des carences plus difficiles à combler que sur un cheval plus jeune. Parfois, on s’aperçoit bien qu’il ne perd plus tout à fait son poil lors des mues, que celui-ci change d’aspect. Certains chevaux souffrent en effet d’une maladie liée à la vieillesse, la maladie de cushing.

LA MALADIE DE CUSHING

Cette maladie touche les chevaux âgés, et peut apparaître après l’âge de 15 ans. Elle est assez fréquente et difficile à diagnostiquer de manière précoce. En effet, les premiers symptômes sont assez discrets et peuvent correspondre à d’autres pathologies. En revanche, cette maladie ne doit pas être négligée.

Les symptômes

Le cheval a un changement d’attitude, il semble ensommeillé. Son état physique se dégrade, il maigrit. Enfin, sa mue se prolonge anormalement, avec des plaques de poils qui persistent à rester. C’est ce dernier symptôme qui est le plus souvent remarqué et lorsqu’il s’intensifie ne laisse plus de place au doute et le diagnostic se confirme.
Lorsque la maladie s’accentue, le cheval souffre d’hirsutisme. Ses poils sont plus longs et bouclés sur tout le corps, ils poussent de manière excessive. Cela engendre une transpiration importante.
Malheureusement, ce problème d’hirsutisme n’est pas le seul. Il s’accompagne de problèmes importants à surveiller. Le cheval atteint va se mettre à boire de manière importante pour compenser une quantité d’urine élevée. Dans plus de 50 % des cas les chevaux atteint de cushing, développent une fourbure. Leur abdomen se distend, il pend littéralement.
Des phénomènes neurologiques peuvent aussi apparaître tels que la perte de la vue et des troubles de l’équilibre (l’ataxie).

Les causes

Cette maladie est liée à un dérèglement hormonal. Elle touche les hormones qui gèrent le stress et conditionne l’organisme à se mettre en condition de survie. Les réserves du cheval sont donc toutes mobilisées en même temps (protéines, lipides, glucides).

Le diagnostic

Le vétérinaire peut effectuer une prise de sang, avec un dosage de l’ACTH (hormone adrénocorticotrope). Si le taux est élevé, il confirmera la maladie de cushing.

Les traitements et les soins

La première chose à faire est d’assurer un suivi régulier du cheval, maréchal et dentiste. Ensuite de lui fournir une alimentation adaptée, et des pansages réguliers.
Les chevaux atteints ont souvent des défenses immunitaires amoindries. On peut donc mettre en place, avec l’avis du vétérinaire, des cures de compléments alimentaires pour les booster.
Il existe plusieurs traitements hormonaux. Il faut s’astreindre à les donner tous les jours et à faire une surveillance grâce à des prises de sang régulières. Ce sont des traitements à vie qui ont un coût élevé.
Lorsque la maladie est diagnostiquée tôt, le cheval accompagné de soins adapté, peut retrouver une condition normale. Mais il faudra lui réserver une activité physique moins intense.

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